lundi 21 décembre 2009

"Nous Ne Réclamons Que Nos Terres Ancestrales"


Aimeriez-vous vivre dans une cabane au bord d'une autoroute ? Sans eau courante, sans terre, sans école ?
C'est le sort de communautés indiennes du Paraguay, pays d'Amérique Latine voisin du Brésil, de l'Argentine et de la Bolivie. Leurs membres vivaient de leurs activités traditionnelles, chasse, pêche et apiculture. Leurs terres ont été attribuées à des propriétaires terriens. Les Indiens (Sawhoyamaxa et Yakye Axa) ont été déplacées vers le Nord. C'était en 1988.

La vie dans le Nord s'est avérée impossible. Sawhoyamaxa et Yakye Axa sont retournés s'installer à proximité de leurs terres traditionnelles. Ils ont introduit tous les recours nationaux possibles, sans succès. Néanmoins, ils continuent à revendiquer la reconnaissance juridique de leurs droits sur une partie de la terre de leurs ancêtres. Ces personnes vivent dans des conditions inacceptables. Sans infrastructure médicale, ce qui a entraîné de nombreux décès. Sans école, ce qui condamne les enfants à la misère et à l'exclusion. Sans eau courante - il faut faire plus de 10 kilomètres pour en ramener -. En 2005, la Cour interaméricaine des droits de l'homme a ordonné à l'Etat paraguayen de restituer les terres aux Indiens. Les trois ans de délai accordés par la Cour se sont passés, rien n'a changé. Le Congrès a rejeté un projet de loi qui aurait concrétisé le verdict prononcé par la Cour.

Ce n'est pas la seule attaque lancée contre les droits des communautés indiennes au Paraguay. Amnesty International a lancé une campagne pour répondre aux demandes des Sawhoyamaxa et Yakye Axa. Vous trouverez ici bien plus de détails, et les possibilités de venir en aide à ces populations. L'espoir, pour elles, ne peut plus venir que du soutien extérieur.

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Mots-clef : Paraguay, indiens, expulsions, amnesty international, droits humains

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