Interdit d'accès aux prisons pour raisons de sécurité. C'est la mauvaise surprise réservée à Luk Vervaet, enseignant qui donnait cours de néerlandais à des prisonniers. L'information est détaillée dans un article du Soir. Depuis de longues années, cet homme de 57 ans donne des cours à la prison de Saint-Gilles, après celle de Nivelles. Un courrier a appris à son employeur que Vervaet ne mettrait plus les pieds dans un établissement pénitentiaire belge. Or, l'homme a déjà fait l'objet d'un screening, c'est à dire que sa vie a été passée au crible avant qu'il reçoive son emploi. Son casier judiciaire est sans tache. Alors ?
Alors, pas d'explication officielle. Mais Luk Vervaet tient un blog - en deux langues -. Il y tient des propos engagés sur divers sujets, dont les prisons. Il y parle de la surpopulation carcérale, de la pétition contre la démolition d'une prison-musée à Tongres... Toutes choses parfaitement légales. Faut-il considérer que le délit d'opinion progresse à pas feutrés dans le paysage belge ? Des communes bruxelloises ont bien interdit sur leur territoire la distribution de tracts soutenant le boycott des produits israéliens...
Vervaet n'a pas l'intention de se laisser faire.
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